Morbidité et mortalité de l'infection à virus de l'immunodéficience humaine chez l'enfant en milieu hospitalier à Ouagadougou (Burkina Faso)

Introduction : La pandémie de l'infection à virus de l'immuno-déficience humaine demeure une préoccupation majeure dans notre pays, menaçant l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Notre étude avait pour objectif d'analyser les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs des enfants infectés par le virus de l'immunodéficience humaine et sous anti-rétroviraux dans un pays en développement. Patients et méthodes : Il s'est agi d'une étude transversale réalisée du 1er avril au 31 décembre 2010 chez des enfants suivis au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou. Résultats : Nous avons observé 27 enfants dont 26 infectés par le VIH type 1 soit 0,87% des hospitalisations, avec un sex-ratio de 1,25 et un âge moyen de 6,75 ans ; 30% des patients avaient un recul de plus d'un an sous traitement antirétroviral et un seul patient était sous un régime de 2ème ligne. Les principaux motifs d'hospitalisation rapportés étaient : les signes digestifs (67%), la fièvre (55%) et les signes respiratoires (26%). Les pathologies observées étaient surtout d'ordre infectieux (60%), dominées par le sida pédiatrique (33%), le paludisme (15%) et la méningite (11%). Dans 72,5% des cas, l'évolution clinique a été favorable ; 18,5% de décès ont été observés avec 2/3 (75%) de nourrissons. Les principaux facteurs associés au décès étaient les stades cliniques 3 et 4 de la maladie (p < 0,02). Conclusion : La morbidité et la mortalité liées au VIH pédiatrique restent élevées dans les pays à ressources limitées, malgré les traitements antirétroviraux. L'amélioration de cette situation passe par le renforcement des mesures de prévention de la transmission mère enfant du virus de l'immunodéficience humaine

Aspect bacteriologique de la poussee meningitique de 1995 au Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo (CHN-YO)de Ouagadougou; Burkina Faso

De janvier a mai 1995; les auteurs ont observe; comme chaque annee a la poussee de meningite qui s'est traduite par une augmentation sensible du nombre des hospitalisation au service des maladies infectieuses et en pediatrie. Au total 856 liquides cephalo-rachidiens ont ete soumis a un examen bacteriologique et cytologique. Cent trente-six (136) germes ont ete observes a l'examen microscopique direct; 93 souches bacteriennes isolees ont permis la realisation de 93 antibiogrammes. Des taux de sensibilite tres variables ont ete notes par rapport a l'Ampicilline; l'association Amoxicilline-acide clavulanique; au Chloramphenicol et au Sulfamethoxazoltrimethoprime. Les enfants de moins de 15 ans et les patients du sexe masculin ont ete les plus touches

Meningites purulentes a Neisseria meningitis Y: a propos de deux cas observes au Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo (CHN-YO) de Ouagadougou

Dans cette etude; les auteurs rapportent deux cas traites et gueris de meningite cerebro-spinale due au serotype Y de Neisseria meningitidis dans une region ou les methodes de diagnostic ne permettent de detecter que les antigenes A et C du meningocoque. Ils soulevent ainsi un probleme assez frequemment vecu dans les laboratoires africains qui n'arrivent pas souvent a faire une identification complete des souches becteriennes isolees. Ils soulevent egalement le probleme de vaccination qui est un probleme de sante publique dans la mesure ou les vaccins actuellement disponibles en Afrique ne protegent que contre les serotypes A et C de Neisseria meningitidis

Meningites a Salmonella a Ouagadougou; Burkina Faso: etude retrospective de 24 cas observes entre 1984 et 1993

"Les auteurs rapportent des aspects epidemiologiques relatifs a 24 cas de meningites a Salmonella diagnostiques entre 1984 et 1993 au laboratoire de Bacteriologie du Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo (CHN-YO) de Ouagadougou. 13 des 24 cas sont survenus chez des enfants de moins de 12 mois et 18/24 chez des enfants de moins de 3 ans; 14 des 24 patients etaient du sexe masculin. Salmonella typhi a ete le serotype le plus frequement en cause. Une etude de la sensibilite des souches a ete faite en faisant les disques d'Ampicilline (AMP); d'Amoxicilline + acide clavulanique (AMC); de cefotaxime (CTX); de Gentamicine (GEN); de Chloramphenicol (C) et de Sulfamethoxazol-trimethoprime (SXT); mais les differences de sensibilite aux antibiotiques n'etaient pas significatives du fait des petits nombres de souches testees. 10 cas de guerison ont ete observes contre 8 cas de deces et 6 ""evasions"""

Septicemies a Salmonella au Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo (CHN-YO) de Ouagadougou; Burkina Faso

"Entre janvier 1984 et decembre 1993; 12.843 hemocultures ont ete analysees au laboratoire de Bacteriologie du Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo (CHN-YO) de Ouagadougou; au Burkina Faso: parmi les 2.211 (17;2 pour cent) hemocultures positives observees; 1.540 (12;0 pour cent) etaient observees dues a des Salmonella; soit 69;6 pour cent des cultures positives. Le serotype Typhi representait 69;7 pour cent des isolats; les salmonelles paratyphiques 10;8 pour cent et les salmonelles dites ""mineures"" 19;5 pour cent. La repartition mensuelle des cas a montre une recrudescence des salmonelloses pendant l'hivernage; de juin a octobre. L'etude de la sensibilite des souches aux antibiotiques in vitro a permis d'observer un important taux de resistance au Cotrimoxazol (47;1 pour cent) et des sensibilites moyennes aux Cyclines (73;8 pour cent); a l'Ampicilline (79;5 pour cent) et a l'Amoxicilline (85;8 pour cent). Les plus importants taux de sensibilite ont ete obtenus avec les Cephalosporines de troisieme generation (93;1 pour cent); le Chloramphenicol (95;7 pour cent) et les Fluoroquinolones (100 pour cent)"

Diagnostic specifique de types retroviraux dans les infections a VIH et HTLV-1 au Burkina Faso (Afrique de l'Ouest)

Cette etude vise a determiner l'importance des co-infections VIH/HTLV dans une zone d'endemie des infections par le VIH au Burkina Faso; et evaluer le diagnostic specifique de chaque type retroviral implique dans ces infections grace a des proteines recombinantes d'enveloppe de VIH-1; de VIH-2; de HTLV-1 et de HTLV-2. Pour y parvenir 419 serums ont ete collectes a Bobo-Dioulasso et a Banfora de juin 1990 a juillet 1991; chez 25 (6 pour cent) patients souffrant de maladies sexuellement transmissibles (MST); chez 58 (13;8 pour cent) patients atteints de SIDA et de syndromes apparentes; chez 126 (30;1 pour cent) femmes enceintes et 44 (10;5 pour cent) de leurs epoux et chez 166 (39;6 pour cent) autres sujets temoins. 88 des 419 (21 pour cent) sujets examines etaient infectes par des retrovirus. Les auteurs concluent que les retrovirus sont presents au Burkina Faso; avec une importante prevalence pour les VIH et un taux relativement encore faible pour le HTLV-1. Le HTLV-2 semble absent. Les cas de co-infections VIH/HTL (0;5 pour cent) sont encore rares; alors qu'ils sont importants pour les doubles profils VIH-1/VIH-2 (4;3 pour cent). Les proteines recombinantes etudiees se sont montrees tres efficaces et ont permis d'etablir le diagnostic specifique de types des infections retrovirales associees aux VIH et au HTLV-1